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Deux sites paléontologiques majeurs vieux de 150 millions d'années découverts en Lozère

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Deux sites paléontologiques majeurs vieux de 150 millions d'années découverts en Lozère

Les spécimens retrouvés sont uniques et particulièrement bien conservés.

 

www.sciencesetavenir.fr

Par Joël Ignasse 

 

Les sous-sols du Causse Méjean abritent des fossiles révélant un écosystème de lagune tropicale qui parsemaient la région, il y a 150 millions d'années. Les spécimens retrouvés sont uniques et particulièrement bien conservés.



 

Fossile du poisson TÉLÉOSTÉEN, Orthogonikleithrus, découvert dans la Causse Méjean.

COLL. APHPL ; CRÉDIT PHOTO JEAN-DAVID MOREAU

 

Parfois les "on-dit" cachent un trésor. Il en est ainsi des calcaires lithographiques du Causse Méjean, un vaste plateau situé dans le Massif Central, en Lozère, dont les locaux disaient qu'on pouvait y trouver des restes de poissons, dans une région bien éloignée de la mer. Une assertion qui s'est doublement vérifiée, comme l'attestent les fouilles menées depuis une quinzaine d'années dans deux sites où de nombreux fossiles exceptionnellement bien préservés ont été mis au jour. Ils dévoilent une flore et une faune datant de la fin du Jurassique, il y a 150 millions d'années environ, reflétant des conditions de vie très différentes de celles qui règnent aujourd'hui.

Un écosystème de lagune tropicale

En effet, à l'époque, le Massif Central "correspondait à une immense île qui se situait à une latitude proche de l'Afrique du Nord actuelle avec un climat bien plus chaud ", explique Jean-David Moreau, paléontologue à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, qui a mené les fouilles. Et le Causse Méjean constituait une partie du littoral de cette île, une grande lagune avec des eaux peu profondes et chaudes faisant le lien entre terre et mer. "Dans cette lagune, se sont retrouvés piégés ensemble des restes d'organismes provenant de la mer et des plantes et des animaux terrestres" précise le spécialiste. En tout, près de 200 spécimens ont été extraits du calcaire, tous très bien conservés et pour la plupart inédits, leur découverte fait l'objet d'une publication scientifique dans la revue Geological  Magazine.

 


 

Fossile de Rhynchocéphale. Crédit : coll. Musée de Millau et des Grands Causses ; photo : Romain Vullo, dessin : Jean-David Moreau.

Côté mer, les paléontologues ont reconnu de nombreuses algues, des mollusques, des crustacés, des céphalopodes tels que des ammonites et des bélemnites ainsi que plusieurs poissons dont un cœlacanthe. Côté terre, la flore se constitue de restes de conifères et de plantes gymnospermes tandis que la faune est représentée par un unique rhynchocéphale, un reptile proche des lézards. A cette liste non exhaustive, s'ajoute des centaines d'empreintes de limules et d'ammonites qui venaient sans doute se reproduire à l'abri de la lagune. Tous ces organismes n'y vivaient pas, il se peut même que les eaux très salées et peu oxygénées de l'endroit aient été peu propices au développement de certains mais au fil du temps des débris végétaux et des animaux s'y sont retrouvés piégés. 

 



 

Fossile de poisson pycnodontiforme. Crédit : Préhistorama ; Jean-David Moreau.

Encore des années de fouilles

L'exploration des calcaires du Causse Méjean a permis de révéler pour la première fois l'écosystème de la région tel qu'il était il y a 150 millions d'années. L'excellent état des fossiles a conduit les paléontologues à classer ces deux lieux comme des "sites à conservation exceptionnelle" (encore appelés Konservat-Lagerstätten). "Le Causse Méjean est un analogue temporel et environnemental du gisement de Solnhofen, en Allemagne, où l'on a découvert Archæoptéryx et des sites de Cerin dans l'Ain et de Canjuers, en Provence", explique Jean-David Moreau.



 

Une empreinte de limule. Crédit : APHPL ; Jean-David Moreau.

Pour autant, l'assemblage paléontologique dégagé est encore incomplet : "il nous manque encore un certain nombre d'animaux dont on pense qu'ils devraient probablement être présents à cette période et dans ces lieux. Notamment des ptérosaures ou des dinosaures dont on n'a pas la trace" signale le paléontologue. C'est pour cette raison que les fouilles vont se poursuivre pendant encore plusieurs années sous l'égide de l'Association paléontologique des hauts plateaux du Languedoc (APHPL) avec, à la clef, de nombreuses autres découvertes à venir. Le public pourra en découvrir certaines, prochainement, dans le cadre de conférences et d'expositions temporaires.

 

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