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Une nouvelle série de crânes aztèques découverte au centre de Mexico
Une nouvelle série de crânes aztèques découverte au centre de Mexico
Les archéologues mexicains ont mis au jour de nouveaux crânes en lien avec l’une des tours du Huei Tzompantli de l’antique Tenochtitlan, aujourd’hui Mexico.
Eléments d'une tour aztèque constituée de crânes humains, découverts près du Templo Mayor
Cent, 200, 600 crânes… Les sous-sols de Mexico (Mexique), l’ancienne Tenochtitlan des Aztèques, ne cessent de délivrer leur macabre butin. Tous sont issus de deux sinistres tours, découvertes en 2017, et constituées uniquement de crânes humains agglutinés comme nous l’évoquions sur le site de Science et Avenir.
Une construction longue de plus de 30 mètres
Reconstitution du Huei Tzompantli de Tenochtitlan (Mexico) et ses deux tours de crânes. ©INAH
Comme nous le rappelions en 2018, ces terrifiantes tours avaient horrifié les Espagnols lors de leur prise de la capitale aztèque, en 1521. Elles avaient été décrites dans les chroniques historiques, en particulier celle d’Andres de Tapia, un compagnon d’Hernan Cortes, le conquérant du Mexique : “[…] des tours faites de chaux et de têtes de morts, sans autre pierre aucune, et les dents vers l’extérieur pour autant que l’on pouvait voir […] ”. L’étude de ces vestiges a montré que, contrairement à ce qui était estimé jusque-là, tous ces crânes n’appartenaient pas uniquement à des guerriers vaincus ou des captifs destinés aux cérémonies sacrificielles. Des crânes d’enfants et de femmes ont en effet été identifiés.
Les spécialistes considèrent que la construction de cet édifice s’est déroulée en trois phases entre 1486 et 1502, bien que les sacrifices humains aient été pratiqués dans la cité aztèque dès sa fondation en 1325. Selon les archéologues, ces funestes offrandes pourraient remonter à l’époque du tlatoani Ahuitzol, le souverain qui régnait alors sur le territoire des Mexica (autre nom des Aztèques). "Même si c’est difficile à concevoir de nos jours, ces structures n’avaient pas pour but de terrifier mais elles faisaient partie d’un ensemble cérémoniel destiné à célébrer la vie!", avait expliqué à Sciences et Avenir, Gregory Pereira, directeur de recherche du département d’Archéologie des Amériques, au CNRS (UMR 8096). Elles constituaient une forme de pacte entre les vivants et leurs dieux pour assurer la continuité du monde.
www.sciencesetavenir.fr
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