Blog

Oca16

Pourquoi les crocodiles ont peu changé depuis l’époque des dinosaures

Kategori: Arkeoloji ve Sanat Haberleri  |  Yorum: 0 yorum

etiketler  CrocodileMorphologieJurassiqueEvolutionEnvironnement



Pourquoi les crocodiles ont peu changé depuis l’époque des dinosaures


Les crocodiles actuels sont étonnamment similaires à ceux du Jurassique. Un modèle d’évolution explique cette stabilité morphologique.

 

23 espèces de crocodiles parcourent la Terre et les mers de nos jours. Un tout petit nombre comparé à l’immense diversité de certains groupes notamment, les quelque 11.000 espèces d’oiseaux. Et leur aspect actuel est très semblable à leur morphologie passée, une étonnante et apparente stabilité qui serait due à un mode d’évolution par à-coups, qui évoque la théorie des équilibres ponctués défendue par Stephen Jay Gould dès les années 1970.
 

Une plus grande diversité par le passé pour les crocodiles

 

Le compte actuel des crocodiles ne révèle toutefois pas leur diversité passée. De nombreuses espèces se sont éteintes et certaines étaient aussi grosses que des dinosaures tandis que d’autres ressemblaient étrangement à des dauphins et vivaient dans l’eau. Mais le "modèle" qui a survécu était déjà sur Terre au Jurassique, il y a plus de 150 millions d’années. "L'ancêtre commun de tous les crocodiles modernes ressemblait beaucoup aux formes modernes. Des animaux très similaires en apparence aux crocodiles modernes existaient déjà au début du Jurassique. Cette similitude physique suggère qu'ils avaient une physiologie et un mode de vie similaires. Par conséquent, le plan corporel efficace des formes modernes n'est presque certainement pas nouveau et est apparu très tôt dans la lignée des crocodiliens", explique Max Stockdale, de la School of Geographical Sciences de l’Université de Bristol (Grande-Bretagne).

 

Avec ses collègues, il a étudié l’évolution des crocodiliens et publie dans la revue Nature Communications Biology, une étude qui indique que ces animaux ont alterné des périodes d’évolutions accélérées avec de longues périodes de stabilité. En particulier, cette nouvelle recherche suggère que leurs morphologies changent le plus lorsque le climat est chaud et que la taille de leur corps augmente. Pour estimer le taux d’évolution des crocodiles, les scientifiques ont utilisé un algorithme d'apprentissage automatique qui a permis de calculer le nombre de changements anatomiques pendant une période donnée en comparant les mesures effectuées sur un grand nombre de fossiles et en tenant compte de leur âge. Les résultats indiquent que la diversité limitée des crocodiles et leur manque apparent d'évolution est le résultat d'un rythme d'évolution lent.

Les crocodiles ont eu une bien plus grande diversité de formes dans le passé. Les exemples incluent des coureurs rapides, des fouisseurs, des herbivores et même des espèces océaniques. Crédit : Université de Bristol.

 

Un plan corporel optimal

 

Il semblerait que les crocodiles soient arrivés à un plan corporel qui était très efficace et suffisamment polyvalent pour qu'ils n'aient pas besoin de le changer pour survivre. Leur polyvalence pourrait expliquer pourquoi les crocodiles ont survécu à l'impact de l’astéroïde qui lui a été fatal aux dinosaures. D’autant qu’à l’époque, le climat était plus chaud, ce qui constitue un avantage pour les animaux poïkilothermes ("à sang froid") qui bénéficient alors de meilleures conditions pour se développer et probablement pour se diversifier. Ce qui explique la plus grande variété d’espèces d’alors. Puisqu’ils tirent leur énergie directement du Soleil, ils n'ont pas besoin de manger autant qu'un animal à sang chaud comme un oiseau ou un mammifère. "Mais, des changements se produisent aussi pendant les périodes de refroidissement : dans la direction opposée. Les animaux optent pour une taille corporelle plus petite et des taux d’évolution inférieurs", précise Max Stockdale.
 

Reste maintenant à comprendre pourquoi certaines morphologies sont passées à la trappe au cours de l’évolution tandis que d’autres ont été conservées. "C’est quelque chose que nous ne comprenons pas encore totalement. Il se peut que ces formes exotiques soient plus spécialisées dans leurs modes de vie respectifs, et donc moins prêtes à s'adapter à l'environnement lorsqu'il a changé", conclut le spécialiste.

 

www.sciencesetavenir.fr

Bu yazı hakkında yorum bulunamamıştır. İlk yorumu siz ekleyebilirsiniz >

Yazıya Yorum Ekleyin

* Takma ad kullanabilirsiniz

* Yorumunuzda görülmeyecektir

 Evet   Hayır* Her defasında yeniden girmemeniz için