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Des pigments bleus témoignent de l’existence de femmes copistes au Moyen Age

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Des pigments bleus témoignent de l’existence de femmes copistes au Moyen Age

Des traces de lapis-lazuli incrustées dans la plaque dentaire d'une femme ayant vécu à l’époque médiévale suggèrent qu'il pourrait s’agir de la première copiste et peintre de manuscrits enluminés jamais rencontrée. Une découverte qui remet en question la conviction que seuls des hommes remplissaient ce rôle.

 

MÂCHOIRE INFÉRIEURE D'UNE FEMME DU XIIE SIÈCLE COMPORTANT DES ÉCLATS DE PIGMENTS DE LAPIS-LAZULI CONSERVÉS DANS LE TARTRE DENTAIRE. LEUR PRÉSENCE INDIQUE QUE CETTE FEMME TRAVAILLAIT SUR DE PRÉCIEUX MANUSCRITS ENLUMINÉS.


De minuscules particules bleu outremer retrouvées emprisonnées dans les calculs dentaires (tartre calcifié) d’une moniale décédée en Allemagne entre 997 et 1162, se sont révélées être des restes de lapis-lazuli. À l’époque, cette pierre ornementale provenait des montagnes de l'Hindu Kuch, dans l'actuel Afghanistan, d'où elle était transportée au Levant par voie terrestre, le long des routes de la soie, avant d’être commercialisée à prix d'or en Occident. Au XIIe siècle, ce silicate d'aluminium et de sodium d'une grande brillance, broyé en fine poudre, était utilisé pour peindre les enluminures des manuscrits les plus luxueux et les plus richement décorés. Ces ouvrages étaient ornés de peintures somptueuses ou les pigments d’or et d'argent le disputaient au bleu profond outremer tiré du lapis-lazuli. Mais l’intérêt de cette découverte est de surtout réveiller une histoire oubliée. Le rôle joué par des femmes scribes dans certaines communautés religieuses au Moyen Age.

 

Particules de lapis-lazuli détectées dans des calculs dentaires médiévaux. ©Monica Tromp


C’est en effectuant des analyses cristallographiques, par spectroscopie micro-Raman (technique non destructive de caractérisation de la composition moléculaire) de ces échantillons de tartre dentaire, comme l’explique un article publié dans la revue Science Advances, qu’une équipe internationale, comprenant notamment la chercheuse italienne Anita Radini, de l’Université de York (Royaume-Uni) ainsi que des scientifiques de l’Institut Max Planck d’histoire des sciences (Allemagne), a obtenu ces résultats. Une femme âgée de 45 à 60 ans, exhumée du cimetière du monastère de Dalheim, près de Lichtenau (Allemagne), présentait des vestiges de pigment bleu incrustés dans ses dents.

 

www.sciencesetavenir.fr

 
 

 

 

 

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